Enormément de réactions à la mort du ténor Luciano Pavarotti. Des hommages du monde culturel mais aussi politique. Tous saluent le grand artiste et sa voix en or. Ses funérailles se dérouleront samedi à Modène.
La dépouille de Luciano Pavarotti a été déposée jeudi soir sous les applaudissements dans la cathédrale du centre de Modène, en Italie. Un millier d'admirateurs et de curieux se pressaient déjà sur la place pour être les premiers à entrer dans la chapelle ardente qui ouvre ses portes jusqu'à samedi matin, jour des funérailles. C'est dans sa ville natale que le ténor italien est décédé, jeudi à l'aube, des suites d'un cancer. Luciano Pavarotti avait 71 ans. Il était l'une des plus grandes voix de l'opéra.
Ce vendredi, portraits et témoignages se bousculent dans la presse. Les témoignages de ceux qui l'ont connu. Valerio Tura, a été administrateur artistique de La Monnaie et a aussi travaillé comme agent chez la première épouse de Pavarotti. Il explique dans La Libre Belgique de ce jeudi matin que Pavarotti a su saisir sa chance. Il a développé sa carrière à un moment stratégique en termes de médias et de faveur. Il a activement diffusé son talent. Son influence fut énorme sur la hausse du succès de l'opéra dans le monde. Et toujours avec un art de haut niveau, offert avec sincérité et honnêteté. Un art à la fois raffiné mais très simple, communiquant des émotions simples de façon simple mais avec des moyens exceptionnels.
Stefano Mazzonis di Pralafera, nouveau directeur de l'Opéra royal de Wallonie et ancien directeur de l'Opéra de Bologne a plusieurs fois rencontré Pavarotti. Dans les journaux du groupe Vers l'avenir, il explique que Pavarotti ne lisait pas la musique. Il avait mis au point un système de notation tout à fait particulier. Il a certainement démocratisé l'opéra. Dans ses concerts, il a mélangé les genres. En chantant des extraits de Turandot, Rigoletto ou la Bohème devant des milliers de gens, il a donné une image inoubliable de l'opéra. Il y a de grands chanteurs actuellement mais les gens de la rue ne les connaissent pas. Pavarotti fait partie, avec la Callas ou Toscanini, des personnages que tout le monde connaît.
La Dernière Heure propose une interview de Pavarotti réalisée en 1995 alors qu'il venait chanter à Anvers. Il évoquait l'humilité du métier. «J'ai toujours un professeur de chant, disait-il, le même depuis que j'ai commencé en 1955. C'est lui qui commande. Moi je fais exactement ce qu'il me dit.»
Et puis quelques réactions de personnalités en commençant évidemment par les deux autres grands ténors. Placido Domingo: «J'ai toujours admiré la gloire divine de sa voix -ce timbre spécial reconnaissable entre tous dans tout le registre du ténor». Pour Jose Carreras. «Nous devons nous souvenir de lui comme le grand artiste qu'il était, un homme avec un extraordinaire charisme»
Romano Prodi, le chef du gouvernement italien, a déploré «la disparition d'une très grande voix de la musique et de l'Italie». Pour Silvio Berlusconi, «Pavarotti a été un ambassadeur de notre musique, de notre culture et de nos traditions». Enfin José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, a déclaré que «C'est un triste jour pour la culture de l'opéra en Europe».
source rtbf.be
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire